Clasico : le débrief d'un match épique
43. C’est, dans le football moderne, le record du nombre de buts inscrits en une journée de Ligue 1, établi lors de la 38ème journée de la saison 2007-2008. Ce jour-là, l’OM se qualifiait pour la Champions League, aux dépends de AS Nancy Lorraine. Ce jour-là, Amara Diané sauvait le PSG d’un voyage en Ligue en 2 en inscrivant un double à Sochaux. C'est sept ans plus tard que se déroule la 31ème journée de Ligue 1, la plus prolifique des années 2010 avec pas moins de 37 réalisations.
D'ailleurs, c'est durant ce week-end qu’a eu lieu le tant attendu Clasico au Vélodrome. Dans un match important dans le cadre de la course au titre, le PSG l’emporte sur son éternel rival, l’OM, sur le score de 3 à 2. Un match d’une intensité rare en Ligue 1, avec du spectacle à la fois sur le terrain et dans les tribunes du Vélodrome, comme le prouve l’incroyable tifo réalisé par les groupes de supporters marseillais.
Ce match époustouflant a débuté par une grosse domination parisienne dans les 15 premières minutes. Les joueurs du PSG enchainaient passe en profondeur et petits grigris. Puis, la révolte phocéenne démarra : au terme d’un une-deux magnifique, André-Pierre Gignac trompe Sirigu d’une puissante tête. Quelques minutes plus tard, ce sont des parisiens survoltés qui font face aux cages de Mandanda. Verrati et Motta font tourner le cuir, et puis, Matuidi. L’international français arme une sublime frappe enroulée qui vient se loger dans la lucarne opposée du portier olympien. Le Clasico est lancé, Mesdames et Messieurs, veuillez admirer le plus beau match de ligue 1 cette saison. Quelques assauts de part et d’autres, des « Aux Armes » résonnent dans le stade. Moins de 10 minutes avant la mi-temps, Romao lance intelligemment Gignac, encore lui, dans la profondeur. Ce dernier ne se fit pas prier au moment de venir crucifier Sirigu, et d’aller célébrer son but face au Virage Nord du Vélodrome. A la pause, ce sont des phocéens imprégnés de la hargne d’El Loco qui mènent face à des parisiens totalement dépassés.
Au retour des vestiaires, ce sont 22 joueurs ultra déterminés qui vont tout mettre en œuvre afin de l’emporter. Cinq minutes plus tard, Zlatan rate un coup franc bien placé, et la ballon se retrouve par une chance dans les pieds de Marquinhos qui mystifie Mandanda d’une reprise dans la lucarne. Le tableau d’affichage indique une égalité parfaite : deux partout. Il ne reste pas moins de quarante minutes. Et là, Pastore par en contre sur le côté gauche, il centre aisément vers Ibrahimovic qui ne peut s’emparer du ballon : Morel s’interpose et dévie malencontreusement le cuir au fond des filets. Le PSG prend l’avantage, et il le conservera jusqu’à la fin du match. Des contres dans tous les sens, des blessures et des cartons : voilà ce qu’il s’est passé durant la dernière demi-heure.
Outre la beauté de ce match, il sera important de noter l’énorme affluence au Vélodrome (plus de 65.000 spectateurs) et l’audience de Canal+ pendant le match (2,75 millions de téléspectateurs en moyenne). L’arbitrage de Monsieur Ruddy Buquet aurait été proche de la perfection s’il n’avait pas oublié un pénalty à l’heure de jeu sur une main de Marquinhos. Avec cette défaite, l’OM a pris un gros retard dans la course au titre, sera-t-il irréversible ? Le PSG, au vu de la physionomie du match, a-t-il l’étoffe d’un champion ? Ce sont tant de questions qui restent aujourd'hui sans réponses.
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