Coup Franc aux 22 : Quand le ballon rond se retrouve dans le pack

Le Top 14 reste au top mais aurait pu (du) mieux faire.     

            2/3. Voici le bilan de victoire des clubs français en coupe d’Europe ce week-end. Les demis finales seront donc joués par deux Français, un Anglais et 1 Irlandais. Analyse.

Clermont fait peur…

            L’ASM a fait forte impression dans son antre de Marcel Michelin en dominant largement les Saints de Northampton, actuels leaders du championnat anglais. Portés par le public du Bib Max, les joueurs de Franck Azéma ont non seulement validé leur billet pour le dernier carré européen pour la quatrième année consécutive mais aussi et surtout fait trembler le vieux continent. Dominatrice devant et soutenue par des arrières en feu, l’ASM a envoyé un message fort aux Saracens qu’ils affronteront dans 15 jours et qui doivent les avoirs toutes petites après leur faible succès de dimanche. Les Auvergnats joueront leur demie en terre Rhône Alpine, dans le stade de Geoffroy Guichard pour des raisons de normes de stade. Espérons que la foule fera bouillir le chaudron et que les jaunards obtiendront, enfin, leur premier titre continental.

…Toulon se fait peur…

           Frayeur le terme est fort, mais ce qui est sur est que le RCT ne s’est pas rassuré. Vite à l’abri, les hommes de Bernard Laporte ont, comme à leur habitude e ce moment, perdu la deuxième mi-temps. Symbole de cette baisse de régime, les 20 turnovers concédés par les Varois. Avant de recevoir le Leinster au Vélodrome de Marseille, ils restent tout de même en bonne position pour la victoire finale mais ont semblés moins sereins que leurs homologues jaunes et bleus face à une équipe des Wasps qui, rappelons le, et issue des barrages (où elle avait battu le Stade Français). Les recrues de Mourad Boudjellal conservent donc toutes leurs chances  de s’envoler pour une finale à Londres qui s’annonce déjà comme une revanche de celle de 2013. Malgré cela, dans son art de l’utilisation des médias, le président du RCT n’a pas manqué de remettre toute la pression sur les Auvergnats en annonçant qu’ils étaient favoris et que, sur le papier, ils devraient retrouver le Leinster en finale.

… et le Racing pleure.

            Regarder l’interview de Maxime Machenaud (Homme du Match) à a fin de la rencontre et vous comprendrez la détresse des racingmen. Nous ne parlerons ici ni de l’impartialité relative de l’arbitre (Nigel Owens) qui a décidément une dent contre tout ce qui est français, ni de l'essai refusé injustement, ni de la sévérité de la pénalité sifflé à la dernière seconde mais que c’est dur. Dominateur, le Racing a subi son manque de réalisme (les ciels et blancs ont échoués par deux fois à moins de  deux mètres de la ligne) et son indiscipline. Jamais devant au score mais globalement dominateurs, les résidents du stade d’ Yves du Manoir ont crus tenir leur qualification grâce à cette pénalité passée par Machenaud (auteur de tous les points de son équipe) à la 72^ème minute mais c’était sans compté sur celle passée par Marcelo Bosch à la 80^ème. Il aura manqué de la maturité à ces joueurs pour leur premier quart de finale alors que les Sarries eux, sont des habitués de la chose. Il aura aussi manqué un arbitre partial mais c’est le jeu ce dernier les avait quand même prévenu plusieurs fois auparavant. Il reste maintenant le Brennus à l’équipe de Dimitri Szarsewski pour se rattraper et surtout se venger; en espérant que cette terrible désillusion ne les assomme pas pour la fin de saison.

            Dans le dernier quart de finale, le Leinster a tremblé en encaissant trois essais mais les Irlandais s’en sont remis à leur buteur pour arracher la victoire (18-15)